Les embauches battent des records en France +11,4% par rapport au 2ème trimestre.
Des offres d’emplois records : jamais en septembre, on avait enregistré près de 840 000 embauches et 96100 créations d’emplois dans le secteur privé. Seule l’industrie reste encore un peu en retrait. Nous savons que c’est en parti l’effet de rattrapage des périodes de restriction sanitaire, les entreprises ayant gelé leurs recrutements sur cette période de crise face à l’incertitude, au détriment souvent de la productivité.
La quantité de pair avec la qualité
Les CDI augmentent plus vite que les CDD (14% contre 4%). Les salariés osent changer de poste. Les villes moyennes recréent des emplois… Contrairement aux prévisions des économistes et experts, l’épidémie du covid n’a pas emporté le marché du travail avec elle, l’emploi salarié a vite retrouvé « sa place » d’avant Covid. Le taux de chomâge n’a pas explosé.
Concurrence à l’embauche
Seul hic, le dynamisme de la reprise entraîne un effet dopant sur le marché du travail, des pénuries, des goulots d’étranglement.
« Avec près de 1 million d’offres d’emploi diffusées au 3ème trimestre sur nos plates-formes, les volumes de recrutement sont très élevés, et on ne voit pas de ralentissement à court terme, confirme au Monde, David Beaurepaire, directeur délégué de HelloWork, qui détient les plates-formes RegionsJob, ParisJob et Cadreo. Le nombre de candidatures bat aussi des records, mais celles-ci augmentent moins vite que les offres d’emploi, ce qui explique les difficultés de recrutement que rencontrent certaines entreprises. »
« Les mesures de soutien et le plan de relance dopent l’activité, explique au Monde Bruno Ducoudré, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). De plus, les enquêtes semblent indiquer que les mesures sanitaires entraînent des pertes de productivité, les entreprises ont donc besoin d’embaucher à court terme pour compenser. Les créations d’emplois ralentiront sans doute quand les mesures sanitaires s’allégeront, et que l’on retrouvera des niveaux de productivité plus élevés. »
Les 3 critères déterminants des candidats
Les recrues sont plus exigeantes sur 3 critères : le salaire, le bien-être au travail (télétravail inclus) et le cadre de vie avant d’engager une mobilité. Il faut aussi réadapter ses processus de recrutement en utilisant de nouveaux outils d’identification des profils sur linkedin via prospectin ou salesnavigator, des sites comme indeed, Monster ou smartrecruiters.
Le salaire est un argument de poids et, selon une récente enquête du cabinet de recrutement Robert Half, de nombreuses professions devraient voir leur rémunération fortement progresser l’an prochain. Parmi elles, le chargé de recrutement, dont le salaire médian dans la profession devrait progresser de plus de 14 % en 2022. Rappelons qu’il est un maillon clé pour l’entreprise.
« En période de concurrence à l’embauche, Il faut donner envie aux candidats, avoir conscience qu’il faut parfois revaloriser les salaires, travailler sur le cadre et le bien être au travail, avoir l’initiative d’aller chercher les collaborateurs en dehors de nos périmètres habituels. » rappelait récemment Philippe Gobinet, Pdg du groupe Partnaire et Président de la CCI du Loiret dans une interview à la République du Centre.
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#2 – Management de demain : quelle culture d’entreprise ?
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Sources :
Le Monde, article du 5/11/2021 de Béatrice Madeline
Les Echos, articles du 20/10/2021 d’Alain Ruello et du trio Florian Dêbes/david Baroux/Marie-Christine Corbier
La République du Centre, Interview de Philippe Gobinet du 5/11/2021
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